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Mémo de Vie : une plateforme pour aider les personnes victimes de violences

Mémo de Vie : une plateforme pour aider les personnes victimes de violences

Mémo de Vie est une plateforme gratuite et sécurisée qui accompagne les victimes de violences ainsi que leurs proches témoins afin de les aider à prendre conscience de leur situation et leur donner accès à des informations et des contacts correspondant à leurs besoins. Elle permet aussi de sauvegarder en toute discrétion et sécurité les documents officiels, photos, vidéos, enregistrements audios utiles pour les démarches. À l'occasion de la journée internationale des Nations Unies contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2020, la CLEF vous présente ce service.  

Comment ça marche ?

En créant un espace personnel sécurisé sur la plateforme Mémo de Vie , les victimes de violences et leurs proches ont accès à quatre fonctionnalités :

  • Le « Journal » dans lequel la personne a la possibilité de décrire les faits et d'en garder une trace. Cela permet de prendre progressivement conscience de la situation et de pouvoir transmettre un récit cohérent et documenté pour faciliter l'enquête (en prouvant que les faits constituent des indices graves et concordants).
  • L'espace « Mes Documents » permet de stocker de manière sécurisée, cryptée et horodatée des éléments clefs qui pourraient faciliter un éventuel dépôt de plainte et une enquête (photos d'ecchymoses, enregistrements audios de menaces ou de témoignages, vidéos...), ainsi que des documents officiels (certificat médical, jugement de divorce, papiers d'identité...).
  • La rubrique « Contacts » propose les numéros de téléphone importants, aussi bien d'urgence que d'accompagnement de professionnels experts (chat anonyme, écoute, mise en relation...).
  • La « Bibliothèque » offre une sélection d'articles fiables pour se documenter et s'informer sur diverses thématiques relatives à sa situation : droit, santé, social, témoignages... Différents outils sont également disponibles pour permettre aux personnes victimes d'évaluer leur situation (le dépôt de plainte, l'aide juridictionnelle, le déroulé de la procédure pénale, l'hébergement d'urgence des victimes de violence conjugales, harcèlement scolaire...).

La plateforme est accessible sur ordinateur comme sur tablette ou téléphone. L'accès à son espace personnel nécessite un mot de passe et un code à 4 chiffres. Ce code est de nouveau demandé pour accéder et modifier les éléments sensibles.   Pour assurer la sécurité des utilisateurs, le site peut être quitté rapidement par un bouton « Vite, je quitte » qui renvoie vers le site de Météo-France.  

 

À noter : Conçue sous l'égide du ministère de la Justice, la plateforme Mémo de Vie est portée par la Fédération nationale d'aide aux victimes France Victimes qui fédère 130 associations locales réparties dans chaque région, intervenant dans l'accueil et l'écoute des victimes (atteintes à la personne ou aux biens, accidents de la circulation, actes de terrorisme, accidents collectifs...) et l'information sur les droits, le soutien psychologique et l'accompagnement social des victimes.

Mémo de Vie est aussi utile pour les proches et les professionnels

Mémo de Vie s'adresse également aux proches qui sont des témoins souvent impuissants. La plateforme les aide à garder une trace de ce à quoi ils assistent ou de ce que la personne victime leur rapporte. Elle leur fournit les clefs pour l'aider, l'épauler et l'orienter vers les bons interlocuteurs et les bonnes démarches.   Mémo de Vie a aussi vocation à faciliter le travail des professionnels. Ces derniers peuvent ainsi avoir accès, après un partage décidé par la personne concernée, à des informations clefs pour l'accompagner.  

 

À savoir : La loi du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire renforce la protection des victimes de violences conjugales. Ces victimes ne peuvent pas être maintenues en confinement avec l'auteur des violences. Elles doivent bénéficier d'un hébergement lorsque le conjoint violent ne peut pas être évincé du logement familial.

Textes de référence